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Faits Divers

Yopougon Kouté-Village / Leurs domiciles ravagés : Une directrice et une institutrice perdent tout dans l'incendie, après 38 ans et 22 ans de carrière

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Le mercredi 8 août 2018, un grave incendie s'est emparé de deux habitations de la cité des enseignants du groupe scolaire de Kouté-village, dans la commune de Yopougon. Tous les biens ont été emportés par les flammes, quand des voleurs emportaient d'autres biens sauvés.

Les résidents de cette cité sont encore sons le choc du désastre provoqué par le feu. Le jeudi 9 août 2018, lors de notre passage, aux alentours de 11h, la désolation se lisait encore sur les visages. Notamment chez Dion Gossan Hélène, institutrice à l'école 3, du groupe scolaire de Kouté-village, locatrice de l'une des habitations jumelées, soufflées par l'incendie. Entourée de voisins et autres riverains, l'institutrice a le regard perdu. Une rapide visite guidée par la maîtresse des lieux nous édifie. Dans le salon et la cuisine, le passage de l'incendie ayant laissé des traces indélébiles aux murs, cramés et fendillés.

A relire: Après le drame par incendie dans une résidence à Grand-Bassam : Une autre villa de la cour de la défunte veuve prend feu

Juste à côté, c'est chez Zadi Jacqueline, la directrice de l'école 1. La pauvre, une veuve avoisinant la soixantaine, est au bord des larmes. Dans son domicile, les flammes ont tout soufflé. Son salon, sa chambre principale et les deux autres dont une chambrette. En tout cas, le décor est plus que désolant. Tenus vestimentaires, appareils électroménagers, meubles, machine à coudre, argent, documents administratifs, calcinés. Rien a été épargné.

Mais comment comprendre ce double sinistre ? Selon les informations mises à notre disposition, c'est aux environs de 18h que l'incendie se déclenche. Et c'est Dion Gossan Hélène qui, depuis sa cuisine, perçoit de la fumée provenant de la chambrette de sa voisine, la directrice Zadi Jacqueline et contigüe à sa cuisine. Et à peine lance-t-elle l'alerte, que rapidement cette fumée, compacte, se transforme en flammes, progressant vers son salon.

Elle s'éjecte alors de la maison et appelle de l'aide. Des jeunes gens jouant au football   dans la cour du groupe scolaire, qui perçoivent l'alerte, accourent et tentent de sauver ce qu'ils peuvent, tout en interdisant à l'enseignante affolée, de pénétrer dans la maison en feu.

Point besoin de demander chez la directrice Zadi. La pauvre dont le domicile venait à peine de se vider de son monde, quand elle part raccompagné un visiteur avec les siens. Toutes les portes verrouillées, les flammes dévastatrices se laissent aller dans leur sinistre mission. Ainsi, de la chambrette, d'où apparemment l'incendie serait parti, les flammes se propagent dans les autres pièces.

Lorsque Mme Zadi arrive, impossible pour elle et les siens de s'approcher de leur demeure, devenue un énorme brasier. Désormais, tous les riverains tentent le tout pour le tout pour affronter le feu, en vain.

Les sapeurs-pompiers militaires, alertés, arrivent peu après 19h, avec beaucoup de peine, avec des rues coupées par des bâches et autres chaises. Et affrontent les gigantesques flammes, dévorant tout sur leur passage. Mais comme on l'a dit plus haut, rien n’a pu être sauvé chez la directrice, totalisant 38 ans de service, et qui perd tout, en quelques secondes seulement. Avec elle sa fille, également une institutrice, venue passer les vacances scolaires avec ses enfants chez sa maman. Au total, neuf personnes qui perdent tour dans cet incendie.

Chez Dion Gossan Hélène, certes sa maison n'a pas été calcinée au même degré que chez sa voisine d'infortune, mais les voleurs ont emporté quasiment les biens sauvés. Entre autres de l'argent, des pagnes et des bijoux de valeur. Cette dernière qui totalise, elle, 22 ans de carrière, se retrouve aussi à zéro. Avec elle, son époux, sa fille et son neveu.

Notons que les policiers qui ont effectué le déplacement sur les lieux du sinistre, tout comme des agents de la Cie, ont ouvert une enquête, chacun à son niveau, pour comprendre l'origine de ce feu, qui plonge deux familles dans le désarroi et la tristesse.

C'est pourquoi M. Adja Kaman, conseiller pédagogique au groupe scolaire Kouté-Village, entouré de sa collègue Mme Kra, conseillère pédagogique de la maternelle, et de nombreux autres collaborateurs, lance un SOS. Notamment aux autorités à se pencher sur le cas des victimes. « Nous demandons aux autorités, aux Ong et toutes les personnes de bonne volonté de voler au secours de ces deux familles, qui ont tout perdu dans ce terrible incendie. La directrice qui n'a pu sauver que ce qu'elle portait. Mme Dion également...Nous demandons la compassion et la solidarité des uns et des autres... », a-t-il imploré.

En tout cas, même si on peut se réjouir de ce qu'il n'y ait pas eu de perte en vie humaine, les dégâts matériels sont énormes. Les familles sinistrées ont donc le regard tourné vers les autorités compétentes et les personnes de bonne volonté.

 
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